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Le métier de répartiteur

8 août 2016

Répartiteur : un métier où on ne ménage pas ses transports!

Depuis un peu plus de deux ans, Hugo St-Laurent a troqué le volant pour le téléphone et l’ordinateur. Pour lui, il ne s’agissait que d’une suite logique dans son cheminement professionnel. En tant qu’ancien camionneur, c’est en toute connaissance du métier qu’il guide aujourd’hui ses collègues sur la route qui l’apprécient pour son sens de la répartie.

Entrevue avec Hugo St-Laurent, répartiteur – région de Montréal

Quels sont vos antécédents professionnels?

J’ai commencé à conduire des camions à 19 ans, d’abord en faisant de la livraison de boissons gazeuses. Puis, après une courte période en usine, j’ai travaillé à l’âge de 21 ans dans le secteur du transport pétrolier, où j’étais l’un des plus jeunes. J’ai aussi été embauché par une compagnie américaine de transport où j’ai conduit des fardiers. J’ai ensuite été recruté par Bourret, où j’ai été camionneur pendant quelques années.

Qu’est-ce qui vous a amené vers le travail de répartiteur?

Les horaires de camionneur sont plutôt irréguliers, comptent plusieurs heures et exigent souvent d’être disponible les fins de semaine. Comme je voulais fonder une famille, j’étais disposé à essayer autre chose au plan professionnel afin d’avoir plus de temps pour moi. J’ai postulé à un poste de répartiteur et je couvre maintenant la région de Montréal, soit tout le secteur industriel de l’ouest de l’île jusqu’à Cornwall. Je connais bien cette région pour y être allé souvent en tant que camionneur.

Comment se déroule une journée?

Chaque matin, j’arrive entre 7 h et 7 h 30 et je quitte entre 17 h 30 et 18 h. Durant cette période, les camionneurs qui me sont attitrés peuvent toujours me joindre au téléphone. La répartition consiste, entre autres, à coordonner les livraisons et les cueillettes que les camionneurs auront à faire durant la journée.

Combien de camionneurs gérez-vous chaque jour?

En moyenne entre 25 et 30 camionneurs.

Quelles sont les autres tâches connexes?

Je dois anticiper les demandes des clients réguliers, savoir pourquoi telle marchandise n’a pas pu partir pour la livraison, trouver une manière d’accélérer les livraisons, répondre aux demandes des camionneurs, dénicher des routes alternatives pour contourner le trafic de Montréal, etc. Si une livraison est en retard, je demande aux employés du service à la clientèle de joindre le client afin de l’en informer.

Comment le travail de répartition se répercute-t-il sur celui des camionneurs?

Je dois être équitable dans la gestion des horaires des camionneurs. Par exemple, si l’un d’eux a terminé plus tard la veille, j’essaie de le faire revenir plus tôt à la maison le jour suivant. Autant que possible, ils doivent tous travailler le même nombre d’heures. S’ils ont des rendez-vous personnels, j’essaie toujours de les accommoder.

Quel genre de problème particulier avez-vous à régler?

C’est très variable. Par exemple, une fois, un de nos camionneurs est arrivé chez un client et la palette à charger était trop longue pour la remorque. J’ai dû trouver un moyen de faire livrer le chargement malgré cet imprévu!

Quelles compétences sont nécessaires pour bien accomplir votre travail?

Il faut être vif d’esprit. Je dois réagir rapidement aux imprévus tels que les remplacements de chauffeurs et les retards dus à des bris mécaniques sur les camions. C’est un travail qui requiert beaucoup de gestion et de logistique!

Êtes-vous en communication avec d’autres répartiteurs?

Oui. Si les camionneurs de l’est de Montréal n’ont pas de surplus de travail, par exemple, nous pouvons donner un trajet dans l’ouest de l’île à l’un de ces chauffeurs, en communiquant avec son répartiteur, afin d’accélérer les livraisons. Le but est de toujours avoir le plus de marchandise possible dans la remorque au retour à Drummondville.

Quels sont les principaux défis d’un répartiteur?

Il faut savoir synchroniser plusieurs éléments et toujours avoir un plan B. Nous pouvons faire des estimations, mais il faut tout de même être prêt à changer de plan à tout moment en cas d’accident, de mauvaises conditions routières, etc. Être toujours en train de planifier et de recalculer, c’est notre quotidien.

Étant donné que nos systèmes informatiques nous permettent de voir où sont nos camionneurs, nous avons la responsabilité d’estimer convenablement à quel moment ils pourront faire leurs livraisons et leurs cueillettes, vers quelle heure une livraison ou une cueillette devrait se terminer, de combien de temps ils auront besoin pour passer d’un secteur à l’autre de la ville… Et c’est comme ça toute la journée!

Que conseillez-vous à quelqu’un qui souhaite faire carrière dans ce domaine?

Il faut aimer relever des défis quotidiennement. C’est important de pouvoir réagir rapidement en toutes circonstances et de mettre tous les efforts pour trouver des solutions aux divers problèmes pouvant survenir. Il faut être capable de prendre des décisions rapides et rentables pour l’entreprise.

Bref, mon métier de répartiteur n’est pas du tout monotone; c’est très stimulant comme travail!

Un poste chez Bourret, ça vous intéresse?

Vous avez l’expérience et les compétences pour relever les défis d’un poste de répartiteur ou d’un autre poste chez Transport Bourret? Faites-nous parvenir votre candidature dès maintenant!

par Valérie Bourret